Depuis son ouverture en 1952, l’église de La Malbaie demeure un lieu de culte remarquable.
Par Serge Gauthier
Président de la Société d’histoire de Charlevoix
Construite sous l’inspiration du curé de l’époque Monseigneur Thomas-Louis Imbeau (1899-1984), il faut reconnaître sa valeur artistique indéniable et aussi prendre le temps de la redécouvrir.
Outre son allure imposante et son beau clocher surplombé d’un coq fabriqué par le forgeron Louis Riverin, l’église de La Malbaie se distingue aussi par son intérieur vaste et impressionnant.
Dès l’entrée, selon la lumière du jour, les vitraux de ce temple étonnent et surprennent. Il s’agit d’un véritable trésor artistique.
Ces vitraux sont l’œuvre du maître-verrier français Max Ingrand. L’église de La Malbaie fut la première au Canada à posséder des vitraux de cet artiste exceptionnel dont les œuvres se retrouvent aussi en France, aux États-Unis, au Brésil et dans plusieurs pays d’Europe.
C’est en 1954 que le premier vitrail consacré au patron de la paroisse de La Malbaie (saint Étienne) est placé dans l’église.
Les autres vitraux sont installés progressivement jusqu’en 1963. Ce sont des œuvres d’une grande complexité.
Au total, il y a quarante vitraux de Max Ingrand dans l’église de La Malbaie. Ils représentent notamment les quatre évangélistes et leurs symboles (Marc et le lion, Luc et le taureau, Mathieu et l’homme ailé, Jean et l’aigle), le Sacré Cœur, la dernière Cène, la Passion du Christ. 23 d’entre eux sont consacrés à la Vierge Marie. C’est ainsi qu’un ancien curé de La Malbaie, l’abbé Jean-Marie Chamberland (1942-2014) écrivait que l’église de la Malbaie était à « reflets marials ».
Une autre œuvre d’art marquante se retrouve dans le chœur de l’église de La Malbaie soit le « Christ ressuscité » réalisé par Léonce Émond, un artiste originaire de La Malbaie. Cette superbe sculpture a été dévoilée durant la fin de semaine de Pâques en 1984.
Il faut donc prendre le temps de s’arrêter à l’église de La Malbaie et de faire une pause pour y observer des œuvres d’art uniques faisant de cette église un véritable trésor à conserver.
