PIERRE ROCHETTE   |   418-633-7616   |   charlevoix@photopierrerochette.com

À l’intérieur de la maison de Paul Desbiens : « Comme dans un vaisseau spatial » (Reprise)

Par Pierre Rochette  •  16 Juin 2022 à 00:08  •   •   796 VISIONNEMENTS

(rang Sainte-Madeleine, La Malbaie

Paul Desbiens conduit un vaisseau spatial!

Par Serge Gauthier, Ph.D.

Président de la Société d’histoire de Charlevoix

Il faut le croire. Ce n’est pas une maison.

Il dit que c’est un bateau de l’espace, presque une soucoupe volante, vraiment sans doute un véritable vaisseau spatial!

Mais nous sommes toutefois bien sur terre et l’accueil de Paul Desbiens est chaleureux.

Il dit aussi s’inspirer du Moyen-âge, comme dans le temps où il y avait des châteaux.

Pendant que notre photographe, absolument étonné, prend différentes images de l’intérieur de la résidence de Paul Desbiens, nous discutons avec cet impressionnant personnage, un peu hors d’âge, toujours jeune à ce qu’il en paraît.

Et puis, il se rappelle qu’il a construit cette maison avec son argent, difficilement, avec son imagination surtout.

Il travaillait partout au Québec, aux États-Unis, il se débrouillait pour en trouver de l’argent.

En effet, pas question d’obtenir un prêt à la banque ou à une caisse populaire pour son projet de maison! Pensez-y une maison en forme de boule quelle valeur financière cela aurait?

Peu importait pour Paul Desbiens, il s’en tenait à ses rêves et tant pis pour le reste…

Il avait vu des images de science-fiction. Dans les bandes dessinées, il y avait des personnages plus grands que nature, c’était bien avant les films Marvel et la grande popularité des « super-héros ».

Mais il y avait aussi, dans les films, des personnages venus d’ailleurs, de Mars et peut-être même de plus loin.

De fait, l’intérieur de la maison de Paul Desbiens peut évoquer des images de films comme 2001 Odyssée de l’espace et d’Orange mécanique du réalisateur Stanley Kubrick.

Des sièges ronds nous accueillent. Confortables. La lumière ressort de longues vitres resserrées comme pour la tamiser, la sublimer. Il fait bon chez Paul Desbiens!

Sa boule a été construite en fibre de verre. Il en faisait venir des États-Unis en grande quantité. C’était au début des années 1970.

Pour meubler cet intérieur très spécial, Paul Desbiens a dû déployer des trésors d’imagination! En effet, ce n’est pas si facile de meubler une demeure ronde.

Il lui a fallu adapter les meubles, créer des pièces au caractère unique. Sa cuisine est un modèle d’adaptabilité. Tout s’y insère parfaitement.

La salle de bain comporte une douche vitrée en rond. Aujourd’hui cela semble ordinaire mais dans les années 1970 ça n’existait pas! Un bon jour, Paul Desbiens a vu ce type de douche dans les catalogues de vente, mais il en possédait une depuis longtemps…

L’escalier, vraiment l’escalier, étonne. Fait de tables rondes peintes en rouge, il serpente jusqu’à un étage supérieur, mais sans rampe évidente, il faut s’agripper lorsque l’on est un néophyte subissant la première initiation de cette montée un peu spéciale.

En haut, les chambres gardent leurs secrets. Tout semble s’apparenter à une esthétique un peu autochtone. Il y a des lames, des couteaux, de la fourrure, tout éclate, mais on s’y sent bien.

Paul Desbiens est-il un peu Métis?  Même autochtone? Défricheur d’un pays futuriste? Qui sait?

Les jeux de miroirs s’entrecroisent et notre regard est fourmillant. Voit-on vraiment tout ce qu’il faut voir?

On ne sait pas trop!

Revenus en bas, dans le salon avec ses chaudes rondeurs, Paul Desbiens, vénérable personnage ne parle pas du passé. Il est encore et toujours dans l’avenir.

Il admet s’être bien amusé en complexifiant les formes, en se construisant un bâtiment sans âge mais très en avance sur son temps.

Est-il fier de ce qu’il a fait? Oui, c’est évident.

A-t-il le sentiment du devoir accompli? Sait-il que son bâtiment va durer dans le temps?

Et puis, il dit que ce n’est pas fini, que cela ne finira jamais, qu’il a encore des idées.

Qu’est-ce qu’il attend? Peut-être que son vaisseau spatial prenne sa place dans un autre espace? Peut-être qu’il saurait s’envoler? Qui sait?

Peut-être que des êtres venus de l’espace le verront le jour où, qui sait, ils communiqueront avec nous, tout cela n’est pas impossible.

L’impossible, ça n’existe pas avec Paul Desbiens, car il sait le faire advenir et le rendre réel à notre regard.

(Serge Gauthier et Pierre Rochette veulent remercier bien sincèrement Paul Desbiens pour son si gentil accueil. Entrevue et photos exclusives.)

 

 

 

 

Articles connexes

Michaël Pilote, maire de Baie-Saint-Paul, et Caroline Rossetti, membre de la caisse...

Photos courtoisie Le Chantier Maritime Verreault, une société liée de Groupe Océan, est fier...

photo Geneviève Marcotte En ce jour international de l’Art 🎨, l’Association des Gens d’Affaires...