PIERRE ROCHETTE   |   418-633-7616   |   charlevoix@photopierrerochette.com

Bâtiments historiques (12) : la chapelle de Port au Persil

Par Pierre Rochette  •  17 Mar 2018 à 00:08  •   •   1782 VISIONNEMENTS

Le nom de Port au Persil provient du navigateur français Samuel De Champlain qui, en 1626, a trouvé du persil de mer dans le secteur.

Par Serge Gauthier, Ph.D.

Président de la Société d’histoire de Charlevoix

Au début du 19e siècle des Écossais, à la suite du patriarche Neil McLaren, s’installent dans le secteur en cultivant la terre et en s’occupant aussi du commerce du bois.

Ces gens d’origine écossaise ne pratiquent pas la religion catholique, alors très majoritaire dans la région de Charlevoix.

Ils sont ainsi isolés dans leurs croyances sans pouvoir se rattacher à une communauté protestante étant donné le petit nombre d’entre eux.

Il paraît que la romancière Anne Hébert s’est un peu inspirée des protestants de Port au Persil lorsqu’elle a rédigé son roman Les fous de Bassan.

Certains résidents d’origine écossaise de Port au Persil se marient toutefois avec des catholiques, comme c’est le cas de John McLaren, fils de Neil McLaren, qui épouse une fille de la paroisse nommée Mathilde Simard.

cliquez sur les photos pour les agrandir…

Ces écossais demeurent toutefois attachés à leur foi et la conservent au fil des ans.

C’est en 1902 que John McLaren, un juge de paix, fils de David McLaren, cède un terrain à Port au Persil à une communauté presbytérienne.

La chapelle que nous connaissons aujourd’hui est érigée peu de temps après sur cet espace.

Il y a ce moment un pasteur qui dessert cette petite communauté presbytérienne (une confession protestante) et il se nomme Samuel Bourgoin.

Il épouse Marie Louisa Évangéline McLaren, fille de Thomas McLaren, en 1906, dans la chapelle de Port au Persil. Toutefois, ce pasteur presbytérien d’origine française est appelé sous les drapeaux et il meurt au cours de la première guerre mondiale (1914-1918).

Une pierre tombale rappelle son souvenir et elle est placée dans le petit charnier érigé près de la chapelle afin d’accueillir les membres défunts de la communauté.

Aujourd’hui, la chapelle de Port au Persil s’ouvre à toutes les confessions religieuses.

On y accède en enjambant des rochers sur la grève, près du quai de Port au Persil.

Le site est majestueux. Toute modeste, cette petite chapelle centenaire est un lieu d’histoire charmant où il est possible de s’arrêter pour se recueillir en admirant la beauté du fleuve qui se trouve juste devant.

 

Articles connexes

Michaël Pilote, maire de Baie-Saint-Paul, et Caroline Rossetti, membre de la caisse...

Photos courtoisie Le Chantier Maritime Verreault, une société liée de Groupe Océan, est fier...

photo Geneviève Marcotte En ce jour international de l’Art 🎨, l’Association des Gens d’Affaires...