En 1917, le curé de La Malbaie, l’abbé Marcellin Hudon, fonde un orphelinat dans sa paroisse. Les débuts sont modestes et, au départ, seulement six enfants y sont accueillis.
Par Serge Gauthier, Ph.D.
Président de la Société d’histoire de Charlevoix
À compter de 1919, désormais sous la supervision des Sœurs Antoniennes de Marie de Chicoutimi, l’orphelinat accueille déjà 32 enfants.
À ce moment, il faut alors songer à ériger un nouvel édifice. Réalisé d’après les plans de l’architecte Joseph-Pierre Ouellet le bâtiment peut se construire grâce à la générosité des paroissiens et paroissiennes de La Malbaie.
Une sollicitation populaire rapporte ainsi $21,000 ce qui permet la finition de l’intérieur de la bâtisse.
En 1923, le curé Hudon meurt et les Sœurs Antoniennes gèrent alors entièrement l’Orphelinat apostolique de La Malbaie.
En 1930, on procède à la construction d’appartements pour les religieuses, d’un dortoir, d’une buanderie, d’une chapelle et d’une salle commune. Les plans de cet agrandissement sont réalisés par l’architecte Sylvio Brassard.
L’orphelinat accueille essentiellement des enfants sans famille. Il y a aussi des pensionnaires et des étudiants externes.
Le nombre d’écoliers fréquentant l’orphelinat s’élève jusqu’à 150.
Avec la Révolution tranquille, en 1964, l’Orphelinat apostolique de La Malbaie change de vocation et devient l’École Bellerive.
Dès lors, l’établissement est financé par l’État québécois et c’est la fin des œuvres charitables reliées au fonctionnement de l’orphelinat.
En 1971, le bâtiment de l’orphelinat devient une résidence pour personnes âgées et les Sœurs Antoniennes quittent alors La Malbaie après 54 années passées dans cet établissement.
Aujourd’hui, depuis la fin des années 1990, l’édifice regroupe les locaux de divers groupes sociaux et notamment l’Association Bénévole de Charlevoix.
De cette manière, l’édifice ayant abrité autrefois l’ancien Orphelinat apostolique de La Malbaie est toujours bien présent dans le paysage de cette municipalité.
