Plusieurs usines ont existé dans l’histoire de Charlevoix. Toutefois, l’usine d’épingles à linge de La Malbaie demeure l’une des plus méconnues.

Par Serge Gauthier, Ph. D.

Président de la Société d’histoire de Charlevoix

Son bâtiment, bien remarquable encore de nos jours, abrite notamment les bureaux du Centre d’emploi du Canada.

En 1943, grâce à des démarches entreprises par la Chambre de commerce de La Malbaie sous la direction de Louis-Adélard Potvin, des investisseurs de la localité (Gustave Dufour, Louis-Philippe Dufour, Stanislas et Élias Gagné) décident de se regrouper afin de mettre sur pied une usine d’épingles à linge.

Leur objectif était alors de créer de l’emploi dans le milieu.

Ainsi, un édifice de deux étages a été construit. S’y retrouvaient des bureaux administratifs, un local pour la finition et la mise en marché, enfin une grande pièce pour entreposer le produit manufacturé en vue de l’expédier.

En août 1946, la construction du bâtiment est terminée. La Maison Baribeau & Fils de Lévis procède ensuite à l’installation de la machinerie de l’usine.

Ces machines comprenaient deux appareils à découper le bois et à le préparer en petites pièces prêtes à assembler.

Le 12 octobre 1946, l’usine d’épingles à linge de la Malbaie est inaugurée sous la raison sociale Les Industries de La Malbaie.

Une bénédiction officielle a alors lieu avec la participation du curé de la paroisse, le Chanoine Philippe Tremblay.

Le député fédéral du moment, Frédéric Dorion, et celui du provincial, le Docteur Arthur Leclerc, assistent à la cérémonie.

Plusieurs de trente-cinq employés (30 hommes et cinq femmes) vont œuvrer à cette usine.

L’histoire a retenu le nom de quelques-uns d’entre eux : Alfred Dassylva, Maurice Girard, Jean-Marie Bouchard, Jacques Girard et, pour les femmes, Monique Gagné, Simone Tessier, Claire Gagnon.

Le personnel provient essentiellement de la région immédiate de La Malbaie.

Pendant trois années, l’usine fonctionne à plein rendement. Mais bientôt, pour des raisons de concurrence, la Maison Baribeau & Fils qui s’occupe de la vente au détail décide de faire cesser la production.

Les employés perdent leurs emplois et l’investissement ne fut donc pas rentable. Pourtant, le projet marquait une volonté remarquable de développer l’économie de La Malbaie en la diversifiant.

En 1954, le Gouvernement du Québec (Travaux publics puis Société immobilière du Québec) devient propriétaire du bâtiment.

Depuis 1999, c’est Immeubles R.S.R. Lapointe Inc. qui possède cet édifice.

Les notes historiques relatives à l’histoire de l’usine d’épingles à linge proviennent du livre de Léo Simard intitulé La petite histoire de Charlevoix. Nous remercions Christian Harvey historien qui a fait des recherches historiques concernant ce bâtiment.

 

 

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