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Lancement de L’Économusée de la Hulière (Centre de l’émeu)

Par Pierre Rochette  •  6 Juin 2022 à 00:08  •   •   439 VISIONNEMENTS
Sur la photo à la Une: Véronique Dufour, Guy Filion, Raymonde Tremblay, Michel Clermont et Caroline Léna Tremblay….

Le Centre de l’Émeu de Charlevoix vit le jour il y a 25 ans, le 24 septembre 1997,  avec l’arrivée du premier cheptel de 40 émeus soit 10 couples reproducteurs et 20 poussins.

Par Raymonde Tremblay

L’équipe des 4 fondateurs soit mon frère Damien, ma mère Gertrude, notre ami Guy Simard et moi-même avons retroussé nos manches pour développer une ferme spécialisée dans l’émeu.

Plusieurs périples nous attendaient mais la synergie de l’équipe, nos expériences multiples et complémentaires nous ont fait surmonter les divers défis. Nous avions dès le départ l’intérêt de mettre en marché ce produit. L’intention première concernait la mise en marché de la viande et celle d’émeu vivant.

L’évolution du marché a été bien différente. C’est le gras d’émeu transformé en huile qui a suscité l’intérêt du consommateur cherchant bien souvent à améliorer leur hydratation cutanée ou à soulager certains inconforts cutanés ou corporels de leur entourage.

Afin de valoriser la qualité de ce gras et d’y révéler son plein potentiel, j’ai fait 6 ans de R&D avec un chercheur d’université ce qui a permis de développer un procédé unique, naturel et conservant toute la qualité des omégas 3, 6,7, et 9 contenus dans l’huile. De plus, pour moi, il était très important que le produit soit inodore ce qui conservait sa caractéristique d’hypoallergénique.

Après 25 ans, le Centre de l’émeu a réalisé les défis que c’étaient donné la filière de l’émeu de l’époque c’est à-dire la mise au point du procédés de transformation de gras en huile d’émeu pure, la mise au point de produits corporels naturels à base d’huile d’émeu et le développement du savoir-faire de la mise en valeur de la viande d’émeu.

Pour transformer l’huile d’émeu, les équipements et installations se trouvaient à La Pocatière dans leur incubateur d’entreprise.

De plus, aucune infrastructure était disponible pour transformer l’émeu dans sa totalité sur place. Nous devions recourir à la sous-traitance avec toutes les contraintes de contrôle et de distance que cela comportait.

Simultanément, l’intérêt d’accueillir la clientèle à la ferme pour y partager notre passion et notre savoir a débuté dès 1998 avec des installations modestes mais tellement importantes. L’agrotourisme a démontré l’intérêt pour le produit d’émeu et a permis d’assurer un part du financement de notre élevage, bien que saisonnier.

Lors de notre première rencontre avec Carl Éric Guertin, nouveau directeur de la Société du Réseau Économusée, il a fallu bien définir notre projet. Celui qui avait un lien avec le savoir-faire de la région est retenu.

Eh bien oui, en 1750, la région transformait déjà le gras de marsouin pour s’éclairer. Plus de 250 ans plus tard, on y transforme le gras d’émeu pour faire de l’huile et des produits dérivés pour des propriétés d’hydratation, de cicatrisation et de soulagement de douleurs. L’économusée de la huilière commence à prendre forme en 2016 et sera complété à l’automne 2021, alors que nous étions toujours en pandémie.
D’une entreprise éclatée dans ses endroits de production et de transformation, l’implantation d’un bâtiment regroupant à la ferme, sur la terre familiale les diverses composantes permettant la valorisation globale de l’émeu soit la transformation de l’huile d’émeu, une boutique renouvelée, l’aire de restauration afférente et une interprétation bonifiée selon les standards Économusée. La mise en valeur du lieu et des montages de Charlevoix avait tout son sens tant en resto que sur la terrasse.

Il était important que ce bâtiment puisse accueillir une clientèle voyageant en groupe. Nous avions déjà commencé à en recevoir à la ferme pour une visite guidée et dégustation ou repas. Nous connaissions l’importance de cette expérience agrotouristique, bien que modeste.

De plus, tout au long de la mise en place de l’interprétation qui s’est faite avec madame Gynette Tremblay, nous avons eu le souci d’y conserver l’histoire patrimoniale, l’histoire de ses débuts ainsi que de son évolution. On les retrouve sur les murs de notre boutique, près de nos enclos extérieurs et à la ferme avec le vidéo du cycle de vie de l’émeu.

À l’époque, la transformation de la viande d’émeu était faite en sous-traitance alors que celle de l’huile se faisait par moi-même à la Pocatière pendant plus de 10 ans.

Une fois, le bâtiment érigé, les aires de transformation de la viande se sont aménagées dans la période ou celle de l’huile d’émeu était toujours en attente du cuiseur-agitateur-sous vide.  Celui-ci arriva seulement à l’automne 2021 avec l’acquisition du dernier équipement manquant. On a commencé à transformer la viande à l’été 2020.

Eh bien oui, l’économusée de la huilière est maintenant une réalité.

L’objectif visé : Permettre à la clientèle de vivre une expérience complète en lien avec la découverte d’un animal méconnu, d’apprécier les nombreuses propriétés de l’huile d’émeu pure et des produits corporels dérivés ainsi que de savourer une viande gourmande apprêtée par un chef dans un environnement unique et ce, sur une base annuelle. De plus, nous poursuivons l’objectif de recevoir une clientèle internationale sur une base annuelle.

Après 25 ans de défis et de projets de développement, le CEC est maintenant prêt et intéressé à développer un réseau d’éleveurs d’émeus au Québec., c’est un retour à 1997 ou un premier cheptel québécois avait été développé sans savoir-faire afférent.

Le CEC a développé son savoir-faire avec son cheptel et est maintenant prêt à agir comme chef de file dans ce développement et ainsi assurer le fonctionnement du centre de transformation sur une base annuelle.

Un autre défi mais tellement nécessaire pour assurer la pérennité de l’Économusée de la huilière au Québec, de son savoir-faire unique et exceptionnel au Québec.

*NDLR : plus d’une quarantaine d’images réalisées lors du lancement de l’Économusée sont publiées sur ce journal électronique dans la catégorie «reportages photos».

Bonne visite virtuelle !

 

 

 

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