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Le journal de Lyne B (#3) : Une pêche traditionnelle « fascinante »

Par Pierre Rochette  •  28 Mai 2019 à 00:08  •   •   941 VISIONNEMENTS
Sur la photo à la Une : Julie Gauthier et sa fille ont accueillie Lyne Bélanger avec joie…..

Très jeune, je me suis savourée d’un poisson exquis que je ne peux oublier au printemps… Le fameux capelan.

Chaque année, je suis impatience d’entendre ceci : «  Le capelan roule ».  Phrase traditionnelle très connue dans Charlevoix. Toujours vers la mi-mai.

Quel est ce poisson pour lequel je raffole autant ?  Je me sens comme son véritable prédateur au printemps pour alimenter mon corps des meilleures vertus.

La pêche récréative se pratique encore sans restriction avec des épuisettes.

Je me souviens d’être venue aux bonnes marées sur la plage dans mon jeune âge à St-Irenée. On a déjà fait de bonnes pêches.

Le capelan

Il est un petit poisson qui est présent dans l’océan mais non partout, c’est un grand privilège de l’avoir chez-nous.

Ce petit poisson fraie de la mi-avril au début d’août sur les fonds sablonneux et les plages tout comme à St-Irenée. La température de cette action naturelle est environ de 6 à 10 degrés.

Le capelan commence à se reproduire vers l’âge de trois ans. Il se nourrit principalement d’organismes planctoniques. Il va vivre entre 2 et 6 ans.

Dans la période de frai, la femelle est capable de pondre entre 6000 et 12000 œufs. Il vit entre la surface et la profondeur de 300 mètres de profondeur.

Les larves éclosent au bout de 15 à 30 jours. La majorité a la chance de frayer une seule fois dans leur vie. Beaucoup de mâles meurent par épuisement ou par la chasse de prédateurs.

Ils sont nombreux… La morue est l’aliment premier des prédateurs marins, le capelan est tout juste ensuite. Les oiseaux, les phoques, le rorqual, le saumon, le flétan, les maquereaux, les orques, etc…

On utilise le capelan pour la consommation alimentaire et pour la fabrication d’huile de poisson.

Depuis mon jeune âge par manque de temps de surveiller le poisson sur la rive de St-Irenée, on allait acheter le poisson chez Renel Gauthier pour s’en procurer.

La semaine dernière, j’ai eu la chance de visiter le territoire privé de pêche. Il n’existe que cinq permis de cette pêche au Canada dont cette famille chaleureuse qui m’ont accueillie la semaine dernière à l’Anse-Au-Sac.

On y pratique la pêche de deux façons : « Soit la pêche à la fascine et la pêche à la scène. Le matin de ma visite, ce fut à la fascine avec des filets installés à la berge.

Ce qui me fascine vraiment et le mot est faible pour le dire, c’est que Julie, la fille de M. Renel, a décidé de faire perdurer cette importante tradition en prenant la relève.

Sous de précieux conseils, elle se part en affaires. Pêcheries Charlevoix est née l’an dernier, découlant d’une femme passionnée tout comme moi dans ses projets.

De beaux projets s’en viennent pour la pêcherie.

Bravo à toi Julie pour ton courage et ta détermination. Longue vie à cette tradition qui ne peut mourir.Une tradition trop ancrée dans le cœur des Charlevoisiens!….

 

 

 

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