Merveilleuse île aux Coudres ! L’histoire y est souvent conservée bien secrètement comme c’est le cas de la famille Gédéon Desmeules de La Baleine à l’île aux Coudres.
Par Serge Gauthier
Nous avons découvert l’intérieur de cette Maison, remplie de petites merveilles patrimoniales, mais cette semaine nous observons le terrain autour qui témoigne aussi du passé.
D’abord avec un très beau Christ sculpté en 1909 par Louis Jobin, un statuaire québécois de grande réputation.
C’est le 22 juillet 1909 que Germain Desmeules achète à Sainte-Anne-de-Beaupré, sur le site même de l’atelier de Louis Jobin, « un Calvaire en bois pour la paroisse de Saint Louis de l’Isle-aux-Coudres ».
Un document authentifié atteste cela et il est précieusement conservé par la famille Desmeules depuis ce temps.
Ce calvaire avait été payé cinquante dollars, une somme importante à l’époque.
Le 2 août 1914, l’Évêque de Chicoutimi, Mgr Michel-Thomas Labrecque consacre ce calvaire comme un lieu de pèlerinage reconnu : « Nous accordons, par la présente…une Indulgence de cinquante jours à toutes les personnes qui réciteront cinq Pater et cinq ave devant le calvaire érigé sur la propriété de …Germain Desmeules de Saint-Louis de l’île aux Coudres ».
Par la suite, ce calvaire est demeuré longtemps un lieu de prière pour la population locale.
Le 22 juillet 2009, le centenaire de ce calvaire a été célébré.
Il importe de préciser que Louis Jobin (1845-1928) a été l’objet d’un livre de l’ethnologue Marius Barbeau intitulé Louis Jobin statuaire où il écrit :
« Sculpteur sur bois et statuaire, Jobin mania le ciseau jusqu’à un âge avancé, et il s’éteignit en 1928, à son atelier de Sainte-Anne-de-Beaupré. Ses meilleures statues et ses hauts-reliefs, encore recherchés et à l’étude, sont d’une rare excellence. Ils tiennent foncièrement de la Renaissance, tout en s’animant d’une pensée hardie et d’un souffle puissant. »
C’est donc un véritable trésor qui se retrouve sur ce site!
Plus modeste, se trouve aussi près de la maison, un beau four à pain d’autrefois.
Le four fait de glaise prend la forme traditionnelle du castor accroupi.
Il repose sur un âtre et il possède un abri le protégeant des intempéries.
Que de belles fournées de pain sont sorties de ce beau four!
C’est aussi un héritage.
Sincère merci à Madame Claudine Harvey de nous avoir permis de visiter sa maison et son terrain en souhaitant qu’elle continue de conserver précieusement toutes les traces du passé qui s’y trouvent.
