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Sous la loupe #10

Par Pierre Rochette  •  14 Fév 2018 à 02:04  •   •   221 VISIONNEMENTS

La disposition régulière visible sur cette photo ( à la Une) pourrait évoquer des tuiles d’ardoise sur un toit de maison. Cependant, si vous avez suivi ces chroniques depuis le début, vous vous doutez probablement qu’il s’agit de quelque chose de beaucoup plus petit.

Il s’agit en fait des minuscules écailles qui recouvrent les ailes de la plupart des papillons.

Les ailes des insectes sont faites à partir d’une membrane de chitine, la substance qui forme tout l’exosquelette qui recouvre leur corps.

Ainsi, elles sont différentes des ailes des vertébrés, qui sont faites de peau et de muscles, soutenus par des os.

Les ailes des insectes sont donc relativement fragiles et peuvent s’abîmer par usure, ou suite à l’attaque d’un prédateur (photo 2, montrant un papillon d’une autre espèce que sur la photo 1).

Chez certains insectes, en plus de cette membrane de chitine, on trouve des structures permettant d’optimiser le vol.

Ainsi, les papillons (ordre des Lépidoptères, ce qui signifie « ailes écailleuses ») possèdent ces petites écailles, mesurant environ 0,1 mm chacune.

La photo 3, un agrandissement d’une partie de la photo 2, montre ces écailles dont la couleur peut varier, formant le motif visible sur les ailes.

Les petites écailles se détachent facilement de l’aile; si vous manipulez un papillon, vous pourrez certainement en observer des résidus sur vos doigts. Leur fonction n’est pas entièrement élucidée, mais des études récentes suggèrent qu’elles altèrent l’écoulement de l’air sur l’aile et facilitent la prise de hauteur (le « lift ») en vol.

Il semble que ces écailles ne soient pas indispensables au vol des papillons, mais qu’elles le facilitent.  Cet avantage deviendrait particulièrement important sur de longues distances, comme celles parcourues par le Monarque lors de ses migrations annuelles.

Notes techniques : la photo principale est en fait le résultat de l’assemblage de 8 photos individuelles, grâce à la technique de « focus stack » (voir description dans la chronique #1).

Spécifications des clichés :

  • Pris avec un appareil Canon T5i une lentille super-macro Canon MP-E 65mm 1-5x
  • Facteur de grossissement : 5x (photo recadrée après traitement)
  • Ajustements : f/13, 1/4 sec., ISO 800

 

Photos et textes : Geneviève Laurin

Enseignante de biologie

Centre d’Études Collégiales en Charlevoix

 

 

 

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