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Sous la loupe #15

Par Pierre Rochette  •  28 Mar 2018 à 03:04  •   •   542 VISIONNEMENTS

Cette semaine, vous n’aurez aucune difficulté à identifier le sujet de la chronique…

Oui, c’est bien du feu dont il sera question! Le feu partage plusieurs caractéristiques avec les organismes vivants, même s’il n’en est pas un.

Il consomme de l’énergie et de l’oxygène et dégage du gaz carbonique, comme tous les organismes qui pratiquent la respiration cellulaire (donc, presque tous).

Il bouge et peut grandir et même se reproduire, dans un certain sens. Par contre, il ne possède pas de matériel génétique et n’est pas fait de cellules, comme les organismes vivants.

Alors, quelle est cette étrange créature, exactement?

Le feu est la manifestation visuelle de la dégradation rapide de la matière organique à l’aide d’oxygène.

Il s’agit donc d’une réaction de combustion, dégageant de grandes quantités d’énergie sous forme de chaleur et de lumière.

La matière organique étant principalement faite de carbone, la dégradation de ses composantes à l’aide d’oxygène génère donc aussi du gaz carbonique (CO2).

La couleur d’une flamme dépend de différents facteurs, dont sa température. En règle générale, plus une flamme est chaude, plus sa couleur se rapprochera du blanc.

Dans un poêle à bois, la flamme sera souvent presque blanche près du bois, puis jaune, orange et finalement rouge, à mesure qu’on s’en éloigne, reflétant sa diminution de température.

Les proportions du mélange oxygène-combustible sont également très importantes, car elles détermineront à quel point la combustion se fera de manière complète et dégagera de la chaleur.

La photo 2 montre la flamme produite par un brûleur Bunsen, un outil fréquemment utilisé en laboratoire. On peut observer une gradation de couleurs, passant du bleu à l’orange, alors que la température de la flamme diminue en s’éloignant du bec, l’endroit où la combustion du gaz propane est la plus complète.

À titre de comparaison, la photo 1 montrait la flamme produite par un brûleur Mecker, offrant un meilleur mélange oxygène-propane et produisant une flamme majoritairement bleue.

Un autre phénomène influençant la couleur de la flamme est la nature de la matière qui brûle, soit le combustible. Par exemple, les composés à base de strontium produisent différentes teintes de rouge, alors que ceux à base de cuivre produisent une coloration bleue.

Ces composés, parmi d’autres, permettent aux artisans créant les feux d’artifices d’obtenir tout l’arc-en-ciel des couleurs.

Les petites bougies de la photo 3 contiennent également différents sels et métaux, ce qui leur permet de produire des flammes de plusieurs couleurs peu communes.

 

-Notes techniques : surprise! Pas de stack pour cette chronique. La nature mobile du feu rend la prise de plusieurs photos semblables pratiquement impossible.

À la place, une autre technique a été utilisée pour la photo 3, soit la combinaison et le masquage sélectif de photos dans Photoshop.

Une séquence de 7 clichés a été prise, puis la partie nette de chaque photo a été manuellement sélectionnée pour apparaître sur la version finale.

Spécifications des clichés :

  • Pris avec un appareil Canon T5i et une lentille macro Canon 60mm
  • Ajustements : f/3.5, 1/25 sec., ISO 800

Photos et texte : Geneviève Laurin

Enseignante de biologie

Centre d’Études Collégiales en Charlevoix

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