Sous la loupe #9

(Photo 1)

Ah, un peu de vert dans notre hiver… Mais si on vous demandait d’identifier cet objet aux multiples reflets, peut-être seriez-vous perplexes?

Pourtant, il y a de fortes chances qu’il fasse partie de votre quotidien, au travail ou à la maison…

Ce que vous voyez est en fait le détail d’une feuille de violette africaine, dont on distingue les cellules et, en plus pâle, les minuscules poils qui recouvrent les feuilles de cette plante (photo 2).

Un examen attentif des feuilles d’une violette africaine permet d’observer que ces poils denses couvrent non seulement la face supérieure des feuilles, mais aussi leur face inférieure de même que le pétiole.

Il y a plusieurs hypothèses quant à la fonction de ces poils, appelés trichomes (outre leur capacité impressionnante à accumuler poussières et poils de chat!).

Selon certaines sources, ils faciliteraient l’écoulement des gouttes d’eau en les éloignant de la rosette centrale où les nouvelles feuilles se forment, ce qui protègerait la plante de la pourriture. Ils joueraient aussi un rôle d’isolant, en emprisonnant une couche d’air à la surface de la feuille.

Finalement, ils aideraient la plante à se protéger des insectes, en créant une barrière les empêchant d’accéder aux tissus fragiles de la feuille (photo 3).

Incidemment, les violettes africaines sont de culture très facile et se prêtent bien à la multiplication par bouturage.

Elles sont aussi d’excellents sujets pour la culture in vitro et le clonage, qui permettent ainsi d’obtenir des milliers de spécimens génétiquement identiques à partir d’une seule feuille du spécimen choisi (photo 4).

-Notes techniques : la photo principale est en fait le résultat de l’assemblage de 29 photos individuelles, grâce à la technique de « focus stack » (voir description dans la chronique #1).

Spécifications des clichés :