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Une Papeterie qui se renouvelle…

Par Pierre Rochette  •  17 Oct 2017 à 00:04  •   •   696 VISIONNEMENTS
Sur la photo à la Une, Cédric Loth, le directeur général Claude Letarte, la présidente Manon Paquin et Jean Gaudreau…

La papeterie Saint-Gilles de St-Joseph-de-la-Rive a procédé au lancement de 2 nouvelles giclées lors de son rendez-vous annuel de l’Action de Grâce.

Tout d’abord un Menaud, œuvre hors collection éditée pour célébrer le quatre-vingtième anniversaire de la publication du célèbre roman de Félix-Antoine Savard; Menaud maître draveur.

Et un apport à la biodiversité culturelle de la Réserve de biosphère de Charlevoix, soit « Le Petit de St-joseph-de-la-Rive » un oiseau imaginaire de Cédric Loth, médium mixte, qui nous accroche par son naturel.

Ces 2 œuvres sont offertes à 200$ chacune et représentent la campagne de financement annuelle de l’institution fondée en 1965 par Félix-Antoine Savard et transformée en Économusée par Cyril Simard en 1985.

La présidente du conseil de la Papeterie, Manon Paquin a d’ailleurs souligné l’énorme apport de Cyril Simard, originaire de Baie St-Paul, à titre de bénévole membre du conseil durant plus de 25 années, en annonçant qu’on appellera désormais la salle de projection, Le salon de Cyril Simard. On a également souligné le travail de soutien de bénévoles et employés, aux opérations et à la direction de cette entreprise d’économie sociale qu’est la Papeterie.

Le programme DON-Art a permis à la Papeterie de récolter 25 sérigraphies éditées depuis 1984, en plus d’une série complète de 33 tableaux, un don de monsieur Jean Fournier de Trois-Rivières évalué à plus de 40 000$.

Selon le souhait de monsieur Fournier, la papeterie a trouvé un acheteur   qui poursuit la collection.

Grace au travail des bénévoles, nous fermerons une troisième année avec un léger surplus. L’intention du conseil est de demeurer à St-Joseph et d’augmenter notre présence à l’extérieur de la région.

Renée Villeneuve, Cédric Loth et Michel Pelletier…

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Menaud, maître draveur

Un roman de Félix-Antoine Savard, dont la première édition est publiée par la Librairie Garneau en 1937.

Il est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre du roman du terroir québécois. Traduit en anglais en 1947, sous le titre « Boss of the River ».

Dans les années 30, un bon curé de campagne, nommé Félix-Antoine Savard, décide de transformer ses observations et les confidences de ses paroissiens en roman.

Il décrit donc l’environnement campagnard et la dure vie en forêt des hommes du village. Menaud le personnage principal est maître draveur, un métier qui disparaîtra dans les années 60, notamment à cause du dommage provoqué par l’accumulation de l’écorce des arbres sur les fonds des rivières et dans les fausses à saumons de la rivière Malbaie.

Menaud est également un homme de cœur qui aime son pays. C’est un homme simple et fier qui travaille fort et dénonce l’exploitation des travailleurs par de grandes compagnies.

Au fonds, il a peur du changement et de la présence d’étrangers et de capitaux étrangers… en 1930…

Félix-Antoine Savard (1896-1982)

Né en 1996 à Québec, il est ordonné prêtre en 1922, il enseigne la rhétorique au séminaire de Chicoutimi jusqu’en 1926. Il est ensuite vicaire à Bagotville, à Sainte-Agnès et à La Malbaie. Il fonde en 1935 la paroisse de Clermont.

Son premier roman, Menaud, maître-draveur, le rend célèbre et lui vaut l’année suivante d’être lauréat de l’Académie française.

1941 marque le début de sa carrière à l’Université Laval. En 1945, l’université le nomme professeur agrégé titulaire de la chaire de poésie française.

En 1950, il est nommé doyen de la faculté des lettres de l’Université Laval, poste qu’il occupe jusqu’en 1957, un pavillon de cette université porte d’ailleurs son nom.

En 1965, il fonde la Papeterie avec un vieil ami Mark Donohue, alors propriétaire de l’usine de papier de Clermont.

Cyril Simard (extrait de la revue « Contact, de l’Université Laval)

«Cyril a la candeur du poète, mais il est redoutable en affaires.» Voilà la description qu’en fait Claude Dubé, professeur à la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design.

Sa double nature, précise cet ami qui l’a assisté dans la mise sur pied du réseau Écono­musée, remonte à ses origines. Pour décor, le fleuve et les montagnes de Baie-Saint-Paul, où il est né.

Pour famille, un père commerçant, qui tenait magasin à même la demeure familiale. Avec lui, il a acquis le sens du commerce et l’amour des gens.

Puis sa mère, tisserande de talent, amoureuse de la musique. Elle a légué à sa progéniture la fibre artistique. Carole Simard-Laflamme, la sœur de Cyril, est une créatrice d’œuvres textiles de grande réputation.

Toujours en promoteur infatigable de ce qu’il appelle la «culture de l’enracinement». «Il faut conserver le meilleur de nos racines et l’adapter au goût du jour», considère-t-il.

Cyril Simard a siégé au conseil de la Papeterie Saint-Gilles et du Centre Félix-Antoine Savard durant plus de 25 ans, dont la majorité à titre de président.

Le conseil d’administration a choisi d’honorer l’action de Cyril en nommant la salle de projection : « Le Salon Cyril Simard » Nous profiterons de la saison tranquille de l’hiver pour lui refaire une beauté.

Nous avons choisi le SALON en mémoire de toutes les situations ou Cyril a su par sa ténacité et les nombreuses discussions, obtenir des avantages pour la Papeterie et les Économusées.

Pierre Tremblay, maire sortant des Éboulements, la présidente Manon Paquin, Ronald Crossan et Sylvie Bolduc…

Jean Gaudreau

Né à Québec en 1964. Très jeune, il démontre un intérêt marqué pour le dessin et la peinture, ce qui l’amène à suivre une formation qui le mènera à l’obtention d’un diplôme d’études collégiales en arts plastique et, en 1988, d’un baccalauréat de l’Université Laval.

En 2012, Gaudreau explore l’intégration de fragments de cuivre recyclé provenant de l’ancienne toiture du Château Frontenac, joyau centenaire du patrimoine architectural de Québec.

Ces morceaux de cuivre récupérés, oxydés par le vert-de-gris des années, sont une source extraordinaire d’inspiration pour l’artiste et représentent un tournant majeur dans son cheminement artistique.

L’exposition De fond en comble a été présentée au Château Frontenac en octobre de la même année.

La venue d’un matériau surgi du passé et son actualisation dans le temps présent bouleversent les notions spatiotemporelles traditionnelles.

Présentement, Jean travaille sur le thème de la rencontre entre une pièce surgie du passé et l’œuvre actuelle qui en résulte. Que se passe-t-il au moment où ces vestiges entament une nouvelle vie ? Qu’arrive-t-il lorsque le présent et le passé deviennent un seul et même personnage ?

En 2017, Jean donne une nouvelle vie à Menaud, personnage qu’il a découvert à son adolescence.

Cédric Loth

Cédric Loth a eu un parcours atypique, mais tout à fait normal pour un artiste aussi talentueux. Né en 1955 à Saint-Jérôme, il débute sa carrière comme caricaturiste au journal Le Devoir en 1974 avant de passer au quotidien Le Soleil.

C’est durant les années 80 qu’il se consacre à la bande dessinée, travaillant entre autres pour Métal Hurlant, alors le plus prestigieux magazine de BD en Europe.

Sa carrière de bédéiste connaîtra son apogée avec son album Atlantic City, paru d’abord au Québec en 1981, puis en France aux éditions Les Humanoïdes Associés.

Traduit en sept langues, l’artiste côtoie alors les plus grands auteurs au monde. L’envie d’explorer l’univers des communications lui vient durant cette période.

Cédric a bien des talents, il parle avec affection de sa sculpture très connue à Montréal, La leçon. Elle est installée à l’angle des rues Sherbrooke et McGill Collège, tout juste en face de l’Université McGill.

Elle représente un étudiant affairé devant son ordinateur portable. Une des sculptures urbaines les plus photographiées à Montréal, selon son créateur.

Il a écrit, dessiné et édité, un conte fabuleux pour adolescents et adultes « La dinde de Noël » dont la grande majorité des planches ont été produites sur papier Saint-Gilles.

Maintenant, il crée de nouveaux oiseaux, des grenouilles et des libellules… Il s’est même permis de dessiner des goélettes de Charlevoix, dont il a fait don à la Papeterie de les reproduire…

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