Chemin des Bains, Saint-Irénée
Au début du 20e siècle, alors que l’homme d’affaires Rodolphe Forget (1861-1919) établit sa résidence d’été à Saint-Irénée, deux autres villégiateurs d’importance s’installent aussi à proximité.
Par Serge Gauthier, Ph.D.
Président de la Société d’histoire de Charlevoix
Il s’agit d’Adolphe-Basile Routhier (1839-1920), juge et auteur des paroles du Ô Canada, qui se construit une résidence d’été nommé Hauterive et de Joseph Lavergne (1847-1922) dont la villa se nomme Les Sablons.
C’est d’ailleurs le juge Routhier qui, le 12 août 1901, vend un terrain au juge de la Cour supérieure du Québec, Joseph Lavergne et où sera construite sa villa en 1902.
Joseph Lavergne a été député fédéral puis juge. C’est un homme plutôt discret, mais il est connu surtout pour avoir été l’associé et l’ami du premier ministre canadien Wilfrid Laurier (1841-1919).
Le Premier Ministre canadien Wilfrid Laurier, qui occupa ce poste de 1896 à 1911, a d’ailleurs séjourné quelquefois à la résidence Les Sablons.
La petite histoire raconte même qu’il fut le confident et peut-être l’amant de l’épouse de Joseph Lavergne qui se nommait Émilie Barthe (1849-1930).
Le fils de Joseph Lavergne se fit aussi connaître comme député fédéral et provincial et son nom était Armand Lavergne (1880-1935).
La résidence d’été de Joseph Lavergne, mort en 1922, passe ensuite entre les mains du Docteur Joseph Alfred Allard, médecin à La Malbaie.
Après une vente par le Shérif, Xavier Desmeules, entrepreneur de Petite-Rivière-Saint-François, devient propriétaire de la maison de 1933 à 1937.
Marie-Louise Bergeron, rentière, habitant Montréal mais originaire de Saint-Irénée, est ensuite propriétaire de la résidence de 1937 à 1965.
Par cession dans son testament Marie-Louise Bergeron donne la maison à Léon Côté, prêtre, en 1965.
De 1965 à 1968, Lucien Brosseau, directeur-général à La Survivance, compagnie d’assurance-vie, est propriétaire des lieux.
Entre 1968 et 1979, Estelle Guillemette Bouchard, épouse de Michel Bouchard, chimiste, de Shawinigan, possède la résidence.
De 1979 à 1983, elle est détenue par Léo Germain, un retraité de Shawinigan.
La maison des Sablons devient une auberge en 1983.
Elle appartient alors entre 1986 et 1988 à Jean-Guy Alain et Marielle Arseneault, puis Jean-Guy Alain en est ensuite le seul propriétaire.
Malheureusement, un incendie, survenu le 3 février 2003, détruit cette maison historique ne laissant rien que des souvenirs de ce lieu symbolique de l’histoire de la villégiature à Saint-Irénée et dans Charlevoix.
Christian Harvey s’est occupé des recherches historiques pour ce texte.
