Dans son récit de voyage, Samuel de Champlain, fondateur de Québec, dit retrouver à la Petite-Rivière-Saint-François de « vastes prairies ».
Par Serge Gauthier, Ph.D.
Président de la Société d’histoire de Charlevoix
Depuis ce temps, ces terres qui furent celles des pionniers de cette localité comme Claude Bouchard qui s’y établit en 1675 sont progressivement disparues suite à l’érosion causée par le fleuve.
Ainsi, on raconte que dès 1705, une première chapelle fut érigée à Petite-Rivière suite à une suggestion de l’abbé Antoine Abrat.
Son site d’établissement se retrouverait aujourd’hui largement dans le fleuve. Une roche marquait le lieu qui fut désignée comme étant la « roche de l’église ».
Cette chapelle fut possiblement emportée par les eaux. Mais, bien sûr, il se mêle un peu de légende dans tout cela. Nous savons cependant que les registres paroissiaux de Petite-Rivière débutent en 1733.
Sur le plan historique, nous pouvons confirmer l’établissement d’une première église sur ce territoire dès 1738. Elle fut érigée à l’instigation d’un prêtre nommé l’abbé Chaumont, alors missionnaire pour la paroisse de Baie-Saint-Paul.
À l’origine, cette église ne comptait que 21 bancs mais lors de sa démolition en 1903, elle en possédait plus de 300, montrant bien que la paroisse avait grandi depuis.
Alors, il a fallu construire un nouveau temple. Cette église est inaugurée le 16 juin 1905 et elle comprend 500 places.
L’intérieur de l’église reprend la thématique de la mer, si chère aux paroissiens et paroissiennes de l’endroit.
Notons qu’un orgue fabriqué par un employé de la célèbre maison Casavant trône dans le jubé de cette église.
À l’arrière de l’église, il y a les portraits des anciens curés de Saint François Xavier de la Petite-Rivière-Saint-François qui reste l’une des plus vieilles paroisses de Charlevoix.
Depuis 2014, l’église de Petite-Rivière-Saint-François a été prise en charge par la municipalité de l’endroit.
Des messes y sont encore célébrées et grâce à cet effort de la municipalité, cette église continue d’exister préservant ainsi un patrimoine religieux précieux et important.
