Photo réalisée à l’occasion des funérailles de l’abbé Moisan en 2018…..
L’église de Saint-Joseph-de-la-Rive a eu l’abbé Jean Moisan (1928-2018) comme curé durant 51 ans. Un véritable record et les paroissiens de l’endroit ne sont pas près d’oublier ce pasteur hors du commun.
Par Serge Gauthier, Ph.D.
Président de la Société d’histoire de Charlevoix
D’abord chapelle d’été réservée aux estivants du secteur alors nommé Les Éboulement d’en bas, ce temple a été érigé sur un terrain cédé par un résident local nommé Albert Boudreault.
En 1931, lors de la création de la Municipalité de Saint-Joseph-de-la-Rive, la chapelle devient une église paroissiale et elle dessert alors aussi les résidents permanents du lieu.
Notons cependant que la paroisse de Saint-Joseph-de-la-Rive n’a jamais possédé une importante population et durant la plus grande partie de son existence elle est demeurée habitée par moins 300 personnes.
Durant la décennie 1960, l’église de Saint-Joseph-de-la-Rive a vu son intérieur être refait de façon moderne et la symbolique de la mer a été retenue. L’architecte Charles Michaud de Québec a été l’inspirateur de ce changement significatif.
Ainsi l’autel est bien particulier car il repose sur quatre ancres de bateau. Des poissons nageant dans l’eau sont aussi incrustés sur le devant de cet autel.
Les bancs sont teints de vert pour rappeler la couleur que prend parfois l’eau du fleuve. Une très belle sculpture de sainte Anne et une autre du Christ prennent place avec simplicité juste au-dessus de l’autel.
D’autres sculptures en bois rappelant la vie du Christ sont aussi présentes sur le pourtour des murs de l’église.
Il faut le constater l’intérieur de cette église est charmant et incite au recueillement et à la prière.
Tout à côté de l’église, il faut signaler le joli kiosque qui invite le visiteur à observer le fleuve dans toute sa splendeur.
Puis, comme un rappel un peu triste, on aperçoit aussi le presbytère désormais inhabité depuis le départ de son curé installé pendant longtemps en ce lieu et dont la bonhommie manque si cruellement à ses paroissiens et aux gens de Charlevoix en général.
Espérons qu’un jour on y retrouvera au moins une plaque commémorant l’histoire de ce curé unique que fut Jean Moisan afin que le site rayonne ainsi encore avec lui pour les générations à venir.
