Aujourd’hui situé dans un secteur un peu délaissé de Saint-Siméon, presque en-dessous de la route 138, le Magasin Brouillard a été autrefois un élément important de l’économie de cette municipalité.
Par Serge Gauthier, Ph.D.
Président de la Société d’histoire de Charlevoix
Entre 1885 et le début des années 1910, on retrouve les noms d’Elzéar Guérin et de Damase Gaudin, à titre de marchands généraux à Saint-Siméon.
À partir de 1895, Maurile Tremblay opère un magasin général non loin de la rivière Noire. C’est un commerce lié au marché du bois.
En juin 1900, Maurile Tremblay fait ainsi l’achat d’un moulin à scie près de la rivière Noire qui avait été construit pour Peter McLeod en 1836 et qui passe sous la direction de William Price en 1842.
Ce moulin a ensuite appartenu aux frères Andrew et Donald C. Thomson à compter de janvier 1887.
Ce moulin est cependant saisi par le Shérif en avril 1907 et il devient la propriété de l’homme d’affaire Ovide Brouillard qui achète aussi le magasin général juste à côté.
C’est à compter de ce moment que l’on parle du Magasin Brouillard.
Ovide Brouillard opère ensuite des chantiers forestiers afin d’alimenter son entreprise.
En 1922, son fils Adrien prend la relève et l’entreprise C.A. Brouillard est alors officiellement formée.
En 1972, c’est Pierre Asselin qui devient propriétaire de l’ancien magasin général. Ce dernier a été maire de Saint-Siméon de 1999 à 2009.
Le Magasin Brouillard est un édifice dont l’architecture est remarquable. Peint en rouge, il est bien visible.
Il est toutefois dommage que son souvenir s’estompe un peu car il rappelle encore de nos jours une page essentielle de l’histoire économique de Saint-Siméon.
Pour en savoir plus, il faut lire la nouvelle monographie publiée par Christian Harvey aux Éditions Charlevoix pour le 150e de Saint-Siméon. Elle est disponible notamment à la Forge Riverin de La Malbaie.
