Rue Desbiens, La Malbaie
Abandonnée, sans doute vouée à la démolition, cette maison possède pourtant une riche histoire.
Par Serge Gauthier, Ph.D.
Président de la Société d’histoire de Charlevoix
En 1911, Marie-Louise Langevin vend une propriété à l’Honorable Adélard Turgeon (1863-1930), avocat, longtemps député et ministre libéral provincial à l’époque du premier ministre québécois Lomer Gouin (1861-1929) qui était lui aussi un estivant à La Malbaie.
C’est probablement Adélard Turgeon qui fait construire cette villa au toit mansardé et qui remplace un plus modeste bâtiment alors érigé sur le terrain.
Sa veuve, Eugénie Samson Turgeon, en demeure propriétaire de 1930 à 1945, avant de vendre à J. Arthur Warren.
De 1946 à 1949, son neveu Jean de Roussell Warren prend la relève avant de vendre à Joseph Tremblay, fils de Denis.
En 1951, Edgar Desbiens devient propriétaire de l’édifice et ce après une vente à réméré (avec option de rachat).
En fait, Philippe Villeneuve possède la résidence de 1951 à 1961, avant de la revendre cette année-là à Edgar Desbiens.
En 1979, Edgar Desbiens vend la maison à l’Auberge Le Petit Berger.
Longtemps connu sous le nom de la Maison Desbiens, elle servait de salle à manger et s’imposait comme un lieu agréable intégré à l’Auberge Le Petit Berger.
La rue Desbiens où se trouve cette maison a été nommée afin de rend hommage à Edgar Desbiens autrefois propriétaire de la maison et qui était poissonnier de son métier.
Il est dommage que cette maison historique soit bientôt démolie.
Cette situation est bien sûr causée par le laxisme de la Ville de La Malbaie qui se montre incapable d’assurer une protection valable au secteur dit du Boulevard des Falaises à La Malbaie.
Il faut s’inquiéter : un jour il sera trop tard si personne n’agit. Et ce serait une perte importante pour notre patrimoine.
À chaque année des exemples représentatifs du style villa qui s’y retrouvait disparaissent et c’est toujours malheureux.
