La maison ronde située dans le rang Sainte-Madeleine à La Malbaie est unique.
Par Serge Gauthier, Ph.D.
Président de la Société d’histoire de Charlevoix
Elle est l’œuvre d’un concepteur imaginatif du nom de Paul Desbiens.
L’homme est modeste, il ne cherche pas à se faire reconnaître. Cela l’honore, en fait, le rend plus grand.
Comme bien d’autres dans les années 1960, Paul Desbiens a rêvé de renouveau, à des idées modernes.
Amateur de cinéma, de films de science-fiction notamment, de bandes dessinées fantastiques, Paul Desbiens a voulu concrétiser ses envies les plus magnifiques.
Sa maison ronde est issue de son imagination. De son travail. Il fut employé d’Hydro-Québec durant de nombreuses années. Il a séjourné souvent aux États-Unis, dans ce pays où le fait d’oser est valorisé. Et il a osé.
Sa maison ronde a été construite durant les années 1970.
Rouge, ronde, féconde, sa belle maison est une surprise étonnante dans un rang de Charlevoix semblable à d’autres, et soudainement on la voit, elle nous éblouit, nous surprend.
Vaisseau spatial en quelque sorte mais bien accroché au sol, cette maison ronde est le domaine de Paul Desbiens. Tout autour, il mène des projets variés, futuristes, continue de mettre en forme ses idées.
C’est parfois inspiré par l’art autochtone, nous semble-t-il, parfois simplement futuriste, toujours étonnant, puissant.
Nous avons parlé à l’homme. Il est fier de ses racines. De son Charlevoix, du rang Sainte-Madeleine où il est né. Le fait de rêver de l’avenir ne le rend pas détaché de ses héritages. C’est bien méritoire.
La maison ronde de Paul Desbiens est un sanctuaire en fait. N’allez pas le déranger.
Il n’est pas sauvage, mais secret. Il n’a pas besoin de faire reconnaître ses mérites. Il sait bien ce qu’il est. Et il continue de rêver.
Nous restons éblouis de tant d’imagination. Et nous ne pensons pas que la maison ronde de Paul Desbiens soit désincarnée dans son rang Sainte-Madeleine. À sa façon, elle a marqué une page d’histoire dans Charlevoix. N’en disons rien à Paul Desbiens, de peur de le déranger dans son univers animé si merveilleux et où il semble vraiment être heureux.
