Sur la photo à la Une: Lyne Bélanger en compagnie de son conjoint Michel Gagnon derrière un loup mâle adulte d’une centaine de livres….
Aujourd’hui, une activité ancestrale précieuse est devenue une pratique très controversée, le trappage.
Par Lyne Bélanger
Pourtant, les biologistes et les gestionnaires de la faune ont absolument besoin de notre aide les piégeurs pour la transmission d’informations sur la quantité des animaux à fourrure dans nos secteurs d’activité.
Le ministère a séparé le Québec en UGAF (Unité de gestion des animaux à fourrure) afin d’exercer le contrôle, la limite ou l’interdiction de prises de certaines espèces animales.
En autres, il est important d’éviter la destruction d’habitats du manque de nourriture et de limiter la propagation de maladies tout comme la rage.
D’assurer la pérennité de l’espèce fait partie de notre mandat comme trappeur.
Par exemple, le piégeur contribue à la protection du caribou des bois qui se situe dans la catégorie les animaux vulnérables et menacés.
Comme c’est le cas dans Charlevoix, Val d’Or et en Gaspésie, nous avons le devoir de protéger les petites hardes existantes.
Sur nos territoires la quantité de loups est augmentée. Il n’est pas rare de retrouver des excréments avec des poils d’orignaux à travers.
Avec la baisse de champs d’agriculture, ces étendues sont devenues des forêts à proximité de nos maisons.
De plus en plus, on fait appel aux trappeurs pour des besoins de déprédation pour une raison de sécurité ou pour des dommages causés à autrui.
Par exemple, une municipalité prise avec des castors qui bouchent des calvettes à répétition dans certains chemins publics font nous contacter.
En saison de trappage, on peut nous appeler directement mais sinon, il faut contacter les agents de la faune afin d’obtenir l’autorisation légale pour le faire.
Léonard Desbiens, Lyne Bélanger et Michel Gagnon….
Le trappeur qui est qualifié a suivi sa formation de 2 jours sur le trappage et la lettre P est ajoutée sur son certificat du chasseur.
Tout Piégeur doit respecter le code d’éthique. C’est-à-dire de respecter l’environnement, les lois, les animaux, les propriétaires de terre, d’être conforme et être à l’affût de nouvelles méthodes de capture améliorées.
De transmettre toutes les informations pertinentes, de tenir un journal contenant, les dates, le sexe, la quantité, les abris naturels etc…
Le trappage des canidés (renard, coyotes, loup) demeure le plus gros défi du trappeur. L’expression « Ruse du renard » prend tout son sens.
C’est très difficile à déjouer. Il ne faut pas oublier que ces bêtes sauvages possèdent les mêmes caractéristiques que le chien.
On sait que ses sens sont pas mal plus développés que nous les humains. C’est pourquoi, nous les utilisons pour la recherche du gibier par exemple.
Actuellement ce n’est pas ma spécialité mais pour mon conjoint Michel, oui. Alors, c’est sa plus grande capture de canidés depuis ses 15 ans de trappage.
Ce loup (photo) est un mâle adulte d’au moins une centaine de livres. Je tenais à souligner son importance dans mes pratiques, j’ai appris beaucoup de lui. Je le félicite et le remercie…
Sur notre photo, il y a un beau petit garçon qui s’appelle Léonard, c’est le petit-fils de Pierre Rochette. Je tenais à sa présence sur la photo pour exprimer l’importance de la relève afin d’assurer la pérennité du trappage pour la survie et l’équilibre des animaux à fourrure dans nos forêts québécoises et canadiennes.
Et je m’assume comme trappeuse et j’encourage non seulement la relève mais les femmes également…..
