Je suis toujours excitée de redécouvrir la nature que j’ai laissé dormir dans son épais tapis blanc et glacial pendant tout l’hiver.
Par Lyne Bélanger
L’impatience de marcher sur le sol coloré et imprimé parfois de traces de toutes sortes m’envahit. J’ai l’impression de renaître à chaque fois que ce solstice revient.
Le printemps est la période de préparation de tous les pêcheurs, chasseurs et trappeurs pour de nouvelles conquêtes durant l’année en cours.
Ce qui paraît banal ne l’est pas. À chaque année, le Nemrod doit accorder beaucoup du temps à ses préparatifs pour opérer efficacement dans ses expéditions.
Ce printemps est différent et incomparable aux autres années. Pleines d’émotions négatives sont venues semer de la terreur et ce, même dans nos passions.
Il ne faut pas laisser l’inquiétude gagner notre fanatisme pour la faune. Il faut profiter de cette période complètement imprévue pour mettre l’accent sur une préparation plus lente et approfondie. Comme par exemple, nettoyage et pratique plus intensive de nos armes.
Étudier nos territoires en terrain ou de façon virtuelle. Concocter de nouvelles amorces (drogues animales) pour l’exercice du trappage. Rafraîchir des installations de piégeage, construire une cache de la maison, etc…
C’est un temps pour mettre à profit notre inspiration et notre imagination.
Il faut prendre cela un peu comme le célèbre grand ménage du printemps. Invitez, introduisez votre famille à participer à vos occupations.
Je sais que nos espaces pour la pratique de nos activités est restreinte avec le confinement actuel. Il faut s’informer sur nos droits de territoire afin d’éviter de gaspiller de l’énergie inutilement.
La déprédation du trappeur suit le même régime dans cette cadence.
Si vous avez un boisé, profiter de cet espace pour faire le plein d’énergie comme j’expliquais à ma dernière chronique. Cela aide à évacuer toutes nos frustrations et déceptions sur l’impuissance de pouvoir profiter à fond des bienfaits de la faune actuellement.
L’écoute virtuelle des bruits de la forêt en mode de méditation peut aussi nous apporter un baume à chaque fois que le besoin se fait sentir.
Il existe un dicton qui dit : « Après la pluie, le beau temps » Aujourd’hui, c’est un météore en forme d’arc qui est devenu un symbole mondial, l’arc-en-ciel.
Encore une fois, un élément céleste naturel et coloré comme agent motivateur. Tout comme les vertus positives de la faune, laissons-le verser toute sa lumière sur le temps sombre.
Qu’il nous éclaire pour les jours nouveaux.
Il faut prendre conscience que la nature peut elle aussi nous faire déplacer des montagnes tout comme la foi.
Il suffit d’y croire.
NDLR: Hier c’était la journée de la terre. Notre belle planète… Protégeons-là par nos efforts et demandons à la Mère Nature de veiller sur nous. Je vous invite à un moment de silence pour celle que nous habitons et qui traverse le plus dure avec nous en ce moment Merci!
