Dernièrement, à mon assemblée annuelle avec la Fédération québécoise des chasseurs et de pêcheurs à Québec, j’ai eu la chance d’assister à une conférence sur la tique d’hiver présente sur la zone 27 qui touche Charlevoix.
Par Lyne Bélanger
Julien Richard (photo), chercheur de l’Université Laval, nous a présenté une synthèse basée sur l’étude de la tique d’hiver et des impacts de sa présence dans le pelage des orignaux.
M. Richard nous a décrit les caractéristiques de la tique. C’est l’orignal qui est le mammifère le plus affecté car celui-ci n’est pas programmé dans son cerveau pour se nettoyer.
La bête infectée rend l’animal très vulnérable à une baisse énergétique énorme. Son taux de protéines diminue, il va souffrir d’anémie, il manquera de calcium, il développera une dermatite, il subira une perte de poils selon le niveau de contagion.
Il va perdre la capacité de se nourrir. Plusieurs orignaux ont été retrouvés morts malheureusement sur la zone 27 à cause de la prolifération excessive de tiques.
Sur un nombre donné d’orignaux qui ont été traité avec un traitement, le résultat fut un succès.
La difficulté, c’est qu’il faut le déposer dans la fourrure de l’animal et dans sa gueule (vermifuges oraux).
La température est une difficulté incontrôlable, l’humidité surtout et la chaleur est favorable au développement des larves de tiques ainsi que la densité d’orignaux.
On continue d’étudier les tiques, par exemple pourrait-on trouver un insecte ravageur de tiques? Etc… Des chasseurs ont proposé de médicaliser des blocs de sel, le problème est que d’autres mammifères peuvent aller aux blocs.
Les doses de médicaments varient d’une espèce à l’autre et peuvent devenir un danger pour d’autres mammifères.
En plus, la vente de ces produits est illégale.
L’étude de la recherche comporte 7 projets différents actuellement. Pour ce faire, on utilise des caméras, des colliers GPS de localisation.
On prend en considération l’aménagement forestier, la présence de prédateurs, des déplacements se font en hélicoptère etc…
Le chasseur a toujours été un bon outil de gestion des populations. Il permet aussi de prélever des cervidés malades.
À la fin de l’hiver, les femelles tiques gorgées de sang se laissent tomber au sol pour pondre des œufs et mourir.
L’orignal n’a pas de tiques l’été, elles ne montent qu’à l’automne sur l’orignal.
Elles sont presque invisibles à l’œil nu. Si vous êtes devant un orignal avec des manques de poils, la viande demeure comestible.
La majorité des chasseurs chassent pour la viande de leur gibier. La quantité d’orignaux a diminué de façon significative à certains endroits.
Dans la Capitale-Nationale, le taux de survie chez les veaux est faible.
Le ministère a de grandes préoccupations à propos de la tique d’hiver sur les répercussions sur les plans de gestion de l’orignal.
Les études sont toujours en cours.
À suivre…
Qu’en pensez-vous?
