Rose Savard-Ferguson semble vouloir suivre les traces de sa maman en patinage artistique….
L’aréna de Baie-Saint-Paul porte à jamais le nom de deux fiers athlètes du milieu : Luc Bradet et Marie-Claude Savard-Gagnon, champions canadiens en couple en patinage artistique, en 1997
Un an plus tard, Luc et Marie-Claude endossaient avec une grande fierté les couleurs du Canada lors des Jeux olympiques d’hiver de Nagano, au Japon :
« Je suis vraiment chanceuse de voir mon nom et celui de Luc orner la façade de l’aréna de Baie-Saint-Paul, surtout de notre vivant », a-t-elle commenté, avec un large sourire.
«Je n’aurais jamais pensé ça au début de notre carrière sur les patinoires internationales », a glissé du même souffle la maman de deux enfants, James et Rose.
Marie-Claude a chaussé sa première paire de patin à l’âge de 5 ans. Elle avait 12 ans lorsqu’elle a été jumelée à Luc Bradet, âgé de 15 ans à l’époque.
Les deux jeunes athlètes n’ont pas mis de temps à briller sur la scène provinciale et à l’échelle nationale;
« Nous nous sommes entraînés une couple de saisons avec l’aide de bandes vidéo avant d’être remarqués par un monsieur de Montréal qui trouvait qu’on patinait tout croche mais qui voyait un gros potentiel en nous », a-t-elle avoué en souriant avec cœur.
En 1987, le couple charlevoisien finit par déménager dans la région métropolitaine, histoire de peaufiner sa technique avec la complicité d’entraîneurs professionnels :
« J’ai même fait partie de la cohorte de la première édition du programme sports-études à la grandeur du Québec, à Boucherville », s’est-elle souvenue.
Douze mois plus tard, Luc et Marie-Claude étaient déclarés champions canadiens dans la catégorie novice, avant de décrocher une médaille de bronze dans la catégorie junior à Chicoutimi.
Ils se sont emparés du titre de champions canadiens juniors en 1990, à Saskatoon tout en joignant les rangs de Team Canada jusqu’à la toute fin de leur carrière sur la scène internationale :
« Nous avons été désignés champions canadiens dans la catégorie senior à Vancouver, en 1997, après avoir déménagés à Toronto un an plus tôt en vue de s’entraîner avec Paul Martini, champion du monde en 1984, et avec la chorégraphe Marijan Stong, une grande figure dans le monde du patinage artistique », a fait valoir Marie-Claude.
La participation aux Jeux olympiques d’hiver de Nagano ne s’est toutefois pas déroulée selon les plans des deux Charlevoisiens :
« J’ai été affligée par une vilaine grippe et je faisais 40 degrés de fièvre au moment de notre programme court. Nous avons cependant décroché la neuvième position un mois plus tard au Championnat du monde avec l’objectif au départ de se classer dans le Top 10. Nous avons alors effectué deux programmes parfaits parmi l’élite mondiale », a-t-elle lancé.
L’automne suivant, le rideau est tombé sur leur carrière internationale.
Aujourd’hui, Marie-Claude Savard-Gagnon est revenue vivre à Baie-Saint-Paul, parmi les siens, en compagnie de son conjoint Steven Ferguson.
Luc Bradet a quant à lui décidé de demeurer dans la Ville Reine et il travaille dans un hôpital dans le département de l’administration après avoir œuvré nombre d’années au sein de l’Association canadienne de patinage artistique.
Marie-Claude est issue d’une grande famille passionnée pour les sports.
Son père Jean-Eudes Gagnon a exercé pendant toute sa vie la fonction de professeur en éducation physique au centre éducatif Saint-Aubin.
Son frère David a déjà remporté le prestigieux titre de champion du Marathon de Montréal et de celui des Deux-Rives à Québec.
Sa sœur Isabelle est très active comme voyageuse, son frère Martin excelle depuis des lunes comme moniteur de ski au Massif de Petite-Rivière-Saint-François et Louis est devenu au fil du temps un très bon joueur de golf.
La maman Fernande Savard, pendant ce temps, chante sa passion au sein du Chœur polyphonique de Charlevoix.
Somme toute, la performance de Luc Bradet et de Marie-Claude Savad-Gagnon à l’échelle planétaire est aujourd’hui immortalisée sur la grande façade de l’amphithéâtre de Baie-Saint-Paul.
Ces deux athlètes ont sacrifié leur adolescence afin d’atteindre les plus hauts sommets. Le jeu en valait-il la chandelle? :
« Je suis vraiment fière de ce que nous avons accompli », a glissé Marie-Claude, en guise de conclusion…
