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Maison Ambroise-Girard (Actuellement propriété de Mathieu Godin)

Par Pierre Rochette  •  11 Jan 2023 à 00:08  •   •   412 VISIONNEMENTS

33, rue Principale, Saint-Aimé-des-Lacs

 Par Serge Gauthier, Ph.D.

Président de la Société d’histoire de Charlevoix

 Bien que créé seulement en 1942, le territoire de la paroisse actuelle de Saint-Aimé-des-Lacs était habité bien avant cette fondation.

Il fait d’abord partie de la seigneurie de Murray Bay (1762) et de la paroisse de Sainte-Agnès (1830).

Dès 1807, les terres du rang de la Première concession des Lacs autour du Lac Sainte-Marie (Petit Lac de Sainte-Agnès) s’ouvrent au peuplement. La terre où s’élève la maison d’Ambroise Girard se situe dans ce secteur.

Ambroise Girard est le fils de Nicolas Girard et de Sylvie Dufour qui se sont mariés à La Malbaie en 1787. Il naît en 1802 à La Malbaie et se marie le 25 octobre 1831 à Félicité Gauthier à La Malbaie.

Ambroise Girard construit sa maison après 1831. Il est certain qu’en 1840 il existe une résidence familiale sur son terrain. Un acte extrait de la greffe du notaire Héli Hudon de La Malbaie daté du 22 avril 1868 est le plus vieux document relatif à la maison d’Ambroise Girard et il y est décrit l’existence « de bâtisses dessus construites » et « de dépendances » sur le terrain.

Donc, le 22 avril 1868, Ambroise Girard est déjà co-propriétaire du terrain et des bâtiments avec son fils Charles et il réside sur ce site de manière certaine depuis plus d’une vingtaine d’années déjà.

Le document réfère à une hypothèque sur le terrain et il semble bien qu’Ambroise Girard et son fils Charles ont alors certaines obligations financières à honorer; la famille n’est pas riche et il faut travailler dur pour survivre.  À plusieurs reprises, les Girard devront emprunter et prendre des hypothèques.

Ambroise Girard meurt le 7 août 1889 et son fils Charles devient le propriétaire de la maison et de ses dépendances.

C’est à cette époque que s’ajoute à la maison familiale une cuisine d’été qui devient un magasin général desservant les habitants du secteur. Un livre de compte datant de 1899 est demeuré dans les archives familiales et il témoigne des transactions variées qui s’effectuaient dans ce petit commerce qui s’est maintenu au cours de la première moitié du 20e siècle.

Charles Girard meurt le 25 mars 1926 et c’est son fils aussi prénommé Charles qui devient propriétaire de la maison à ce moment.

Le secteur de la concession du premier rang des Lacs devient aussi le refuge d’un estivant de prestige Sir Charles Fitzpatrick (1851-1942), ancien ministre fédéral et aussi lieutenant-gouverneur de la province de Québec, qui achète une petite section de la terre de Charles Girard (père) autour de 1915 pour la somme de 50$. Fitzpatrick construit un chalet de pêche et une chapelle sur le site et il ne réside qu’occasionnellement, seulement en été, dans le secteur.

Charles Girard (fils) est propriétaire de la maison et de ses dépendances jusqu’à sa mort le 1er août 1954.

Le site devient propriété de Jean-Paul Girard à cette date qui le vend à Lucien Godin le 12 janvier 1956.

Le 13 juin 1974 un acte montre la cession de Lucien Godin à ses fils Réal, Carol et Jacques de parties du terrain et la maison familiale qui appartient par la suite à Charlotte Godin (épouse d’Yvan Tremblay) qui la vend à Mathieu Godin (fils de Carol) en 2000.

La maison Ambroise-Girard est bien conservée.  Son propriétaire actuel en prend bien soin.

Parmi ses points d’intérêt, il faut remarquer le toit de la maison à deux versants et la cuisine d’été ayant servi à un usage commercial qui possède un toit très caractéristique.

Notons une galerie faisant le tour de la façade de facture plus récente cependant. Le propriétaire a aussi voulu garder le côté historique de l’intérieur de la maison comme il est possible de le constater sur les photos.

Il s’agit ainsi d’un bâtiment conservant son cachet original et qui témoigne bien de l’histoire de la localité de Saint-Aimé-des-Lacs.

Cette recherche historique a été faite avec la collaboration de l’historien Christian Harvey.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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