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Sous la loupe #17

Par Pierre Rochette  •  19 Avr 2018 à 06:04  •   •   385 VISIONNEMENTS

Peut-être avez-vous déjà vu ce légume dans une épicerie? Peut-être en avez-vous-même déjà mangé?

Il s’agit d’un chou Romanesco, l’une des multiples variétés de choux provenant toutes de la plante Brassica oleracea.

Cette plante de la famille des Crucifères est cultivée depuis des millénaires. Suite à la sélection artificielle d’individus aux caractéristiques différentes, cette plante comprend maintenant des dizaines de variétés cultivées, dont le chou (vert, rouge, frisé, etc.), le chou de Bruxelles, le brocoli, le chou-fleur et, bien sûr, le chou Romanesco.

Outre leur grande diversité de formes et de couleurs, les plantes de la famille des Crucifères démontrent aussi plusieurs exemples d’application de règles mathématiques.

Leur patron de croissance reflète en effet des formes géométriques communes dans la nature et qui peuvent être prédites à l’aide d’équations mathématiques.

La spirale est l’une de ces formes, qui peut être observée à plusieurs niveaux dans la photo ci-dessus. Chacune des spirales du chou Romanesco suit une fonction logarithmique, augmentant de dimensions de manière prévisible d’un niveau à l’autre.

De plus, cette spirale est une représentation physique d’une série de Fibonacci, aussi appelée « spirale d’or ».

Les spirales complexe du chou Romanesco, composées de plus petites spirales, représentent également un exemple de forme fractale, soit une forme constituée de plus petites formes identiques, se répétant à plusieurs niveaux.

Un autre exemple de cette spirale peut être observé dans la structure du chou rouge (photo 2). La disposition des feuilles enroulées démontre ainsi une spirale d’or, constituée elle-même d’unités de base qui se répètent.

On peut également observer d’autres exemples de formes se répétant comme des fractales dans les ramifications des nervures de feuilles (dont celles du bok choi, photo 3), les branches des arbres, les subdivisions d’une rivière dans un delta, et une variété d’autres structures naturelles.

De telles observations fascinent l’humanité depuis bien longtemps; Galilée lui-même aurait affirmé « Le livre de la nature est écrit en langage mathématique ». Comme quoi les mathématiques sont vraiment la langue la plus universelle!

-Notes techniques : la photo principale est en fait le résultat de l’assemblage de 8 photos individuelles, grâce à la technique de « focus stack » (voir description dans la chronique #1).

Spécifications des clichés :

  • Pris avec un appareil Canon T5i et une lentille macro Canon 60 mm
  • Ajustements : f/13, 1/60 sec., ISO 200

Photos et textes : Geneviève Laurin

Enseignante de biologie

Centre d’Études Collégiales en Charlevoix

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