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Sous la loupe #8

Par Pierre Rochette  •  31 Jan 2018 à 00:04  •   •   295 VISIONNEMENTS

Quel est donc cet objet étrange? Est-ce le bec d’un mammifère marin? La pince d’un homard? L’entrée d’une caverne?

Il s’agit en fait de l’orifice de la coquille d’un mollusque Gastéropode, ce qu’on nomme souvent « coquillage ».

Le mollusque sécrète cette coquille pour protéger son corps, mou et vulnérable, des prédateurs et autres dangers.

Le matériau constituant de la coquille est le carbonate de calcium, une substance formée à partir de calcium, d’eau et de gaz carbonique dissous.

La production de la coquille débute très tôt dans la vie du mollusque, qui s’en enveloppe et continue de l’agrandir au rythme de sa propre croissance.

Puisque la coquille est rigide et ne peut s’étirer, le mollusque qui grandit doit abandonner les parties devenues trop petites pour lui.

La structure spiralée (photo 2) de la coquille des gastéropodes permet ceci, s’agrandissant progressivement vers l’ouverture externe.

Tout au long de sa croissance, le mollusque continuera ainsi d’ajouter de nouvelles couches de carbonate de calcium sur le pourtour de l’ouverture, ajoutant progressivement d’autres rotations à la spirale.

Les coquilles des mollusques bivalves présentent des variations presque infinies de couleurs et de patrons (photo 3).

Le mécanisme permettant de produire toutes ces variations n’est pas encore bien connu des biologistes. S’ils veulent le connaître, ils devront peut-être se dépêcher, puisque les mollusques, comme bien d’autres organismes, risquent d’être affectés par le réchauffement de la température des océans.

Entre autres, ce réchauffement risque de provoquer une acidification des eaux qui pourrait nuire à au dépôt de carbonate de calcium dans les coquilles, rendant encore plus précieux ces véritables bijoux de la mer.

 

Notes techniques : la photo principale est en fait le résultat de l’assemblage de 15 photos individuelles, grâce à la technique de « focus stack » (voir description dans la chronique #1).

Spécifications des clichés :

  • Pris avec un appareil Canon T5i une lentille super-macro Canon MP-E 65mm 1-5x
  • Facteur de grossissement : 2x (photo recadrée après traitement)
  • Ajustements : f/7.1, 1/13 sec., ISO 400

 

Photos et textes : Geneviève Laurin

Enseignante de biologie

Centre d’Études Collégiales en Charlevoix

 

 

 

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