Sur la photo à la Une : l’équipe du Centre d’action bénévole de Charlevoix, édition 2021…
Du 21 au 24 février, des organismes communautaires de partout en province se mobilisent dans le cadre de la campagne Engagez-vous pour le communautaire.
Par Pascal Dassylva
À l’approche d’un prochain budget, ils demandent au gouvernement du Québec de soutenir adéquatement l’action communautaire autonome (ACA) par l’augmentation de son financement et le respect de son autonomie, ainsi que de réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux.
La grande région de Charlevoix compte près de 28 000 résidents et s’étend de Petite-Rivière-Saint-François à Baie-Sainte-Catherine.
Sur cet immense territoire, plus d’une trentaine d’organismes communautaires s’activent pour répondre à des problématiques et besoins variés.
Parce qu’ils sont mis sur pied et administrés par des gens de la collectivité, ces organismes contribuent à la vitalité régionale.
Ils compensent aussi bien souvent, pour un accès difficile voire inexistant à certains services dans le réseau public de la santé et des services sociaux.
Si le milieu communautaire est reconnu pour accomplir de petits miracles avec peu de ressources, le manque de financement à la mission l’épuise et limite sa capacité à répondre à l’ensemble des besoins existants.
Plusieurs organismes doivent faire des choix difficiles dans la prestation de leurs activités et peinent à offrir des conditions de travail intéressantes.
À titre d’exemple, plusieurs organismes de Charlevoix ferment leurs portes durant la saison estivale ou fonctionnent à équipe réduite.
C’est le cas notamment du Centre d’action bénévole de Charlevoix qui se voit contraint de cesser la distribution de sa popote roulante de juin à septembre. Et ce n’est pas parce que les personnes aînées les plus isolées ne mangent pas en été…
C’est platement un compromis financier pour maintenir l’ensemble des services.
Actuellement, la tendance est à des programmes de subvention non récurrents collés aux priorités gouvernementales ou qui ciblent des services que le réseau public ne donne plus ou pas lui-même.
Le milieu communautaire est alors utilisé comme un allié bien pratique pour jouer le sous-traitant bon marché du système public.
Cela nie son autonomie et sa compétence à identifier les besoins et les moyens d’y répondre.
Les organismes communautaires sont demeurés actifs tout au long de la pandémie car ils sont considérés essentiels par le gouvernement. Ils ont répondu «présents» sans relâche.
C’est maintenant à lui de répondre à leurs demandes répétées depuis 2016 et de combler le manque de 460 millions de $, décrié par les quelque 4 000 organismes d’ACA du Québec, dont ceux de Charlevoix.
Toute la semaine, des organismes de partout au Québec, tiendront des actions de visibilité ou une journée de grève.
La semaine se terminera par une manifestation nationale, ce jeudi 24 février, dans la ville Québec.
Quelques groupes de la région y prendront part.
